Comment gérer le déconfinement sur le plan alimentaire ?
Le déconfinement se gère aussi par l’alimentation. La sédentarité, le stress induit par la pluralité des tâches (maison, enfants, télétravail) et la baisse de l’exposition aux rayons du soleil ont éprouvé les organismes pendant environ deux mois. Résultat : des perturbations de la sécrétion des neurotransmetteurs cérébraux et de certaines hormones, entamant l’équilibre psychique qui, à son tour, déclenche des comportements alimentaires nocifs.
Les Français ont pris 2,5 kg depuis le début du confinement
L’idée d’un régime alimentaire de transition, pendant les deux premières semaines de déconfinement, a été posée sur la table par le docteur Laurent Chevallier, médecin nutritionniste à Montpellier, attaché en CHU et chroniqueur santé. Il faut dire que les organismes ont été éprouvés sur deux plans :
- Le stress aigu, stimulé quasi-quotidiennement par les annonces des bilans de la pandémie, des découvertes scientifiques, des nouveaux clusters, etc. Ce stress s’accompagne d’une montée d’adrénaline, avec pour conséquence, l’accélération du rythme cardiaque et respiratoire et éventuellement une perte temporaire d’appétit. L’organisme refonctionne normalement à la fin du stimulus qui a causé ce stress de courte durée ;
- Le stress chronique, induit par le bouleversement soudain de nos habitudes de vie et compliqué par la carence d’exposition au soleil, qui produit des symptômes comparables à ceux de la dépression. C’est ce stress qui peut éventuellement conduire à des comportements alimentaires compulsifs.
Pour beaucoup, la nourriture devient alors un refuge. D’ailleurs, selon une étude réalisée par l’Ifop et relayée par Le Parisien, les Français ont pris 2,5 kg depuis la mise en place du confinement, le 17 mars. Un constat que l’étude explique par la baisse de l’activité physique et la “disponibilité du réfrigérateur et des placards tout au long de la journée”.