Combien d’eau faut-il boire chaque jour ?

C’est une question simple qui appelle pourtant une réponse complexe, nuancée et contextualisée. Les recommandations diffèrent d’un organisme à l’autre, et le litre et demi conseillé un peu partout n’est pas forcément pertinent dans toutes les situations. Décryptage…

1,5 litre d’eau par jour : une recommandation trop « simpliste » ?

L’eau reste la principale composante de notre organisme. En effet, notre corps est en moyenne composé à 60 % d’eau, soit 48 litres environ pour un homme de 80 kg et 36 litres pour une femme de 60 kg. Pour maintenir cet équilibre physiologique, nous devons faire en sorte de compenser les pertes hydriques au quotidien qui résultent de l’urine, de la transpiration, des selles ou encore du souffle. Ci-dessous la répartition des pertes hydriques chez l’Homme.

Comme notre alimentation contient également de l’eau, la recommandation usuelle serait donc de boire environ 1,5 litre d’eau chaque jour, le reste provenant de la nourriture et des boissons. En réalité, et bien qu’il s’agisse d’une moyenne plutôt raisonnable, cette recommandation doit être nuancée et surtout contextualisée. En effet, dans certaines situations, le fait de boire 1,5 litre d’eau par jour se révèle soit insuffisant, soit excessif, avec parfois de fâcheuses conséquences sur la santé.

La répartition de notre apport hydrique au quotidien

Il est difficile d’aboutir à une réponse unique et absolue. En effet, les recommandations varient en fonction des sources, avec parfois des écarts allant jusqu’à +/- 20 %. Heinz Valtin, éminent chercheur en physiologie rénale, est sans doute le scientifique le plus prolifique sur la question. C’est d’ailleurs sur son travail étalé sur une quarantaine d’années que s’est appuyée l’émission spéciale d’Allo Docteurs consacrée à la quantité d’eau à boire chaque jour. Pour Heinz Valtin, la recommandation de boire 1,5 litre d’eau par jour (ou 8 verres) ne se base sur aucune étude scientifique. Il rappelle par ailleurs qu’un individu vivant dans un climat tempéré et menant un mode de vie sédentaire va puiser une partie non négligeable de ses besoins en eau dans l’alimentation solide et liquide.

Cette affirmation rejoint les conclusions de Florian Gouthière, journaliste scientifique et spécialiste en Fact Checking à Libération, qui a compilé les études scientifiques européennes sur l’apport hydrique quotidien. On apprend ainsi que l’alimentation solide du Français moyen lui apporte 0,8 litre d’eau au quotidien. Une assiette de 150 grammes de pâtes cuites dans de l’eau bouillante apporte environ 0,3 litre d’eau à l’organisme.

Toujours en se basant sur le régime alimentaire du Français moyen, on estime que les boissons qu’il consomme au quotidien (lait, thé, café, jus) lui apportent 0,7 litre d’eau, pour un total donc de 1,5 litre d’eau sans toucher au robinet ou à la bouteille. Enfin, la formation de la molécule H2O dans le corps, par la rencontre de l’hydrogène et de l’oxygène, produirait 0,3 litre d’eau. Pour résumer, l’alimentation solide et liquide ainsi que la formation de la molécule H2O de manière spontanée dans l’organisme fournissent 1,8 litre d’eau, avec donc un reliquat de 0,4 litre d’eau à boire pour compenser les pertes hydriques quotidiennes estimées, rappelons-le, à 2,2 litres. Du moins, en théorie. Faut-il donc se contenter de deux ou trois verres d’eau au quotidien ?

Lien entre la quantité d’eau consommée et la santé, ou l’histoire de l’oeuf ou la poule

La majorité des études qui se sont intéressées à la question ont trouvé une corrélation statistique entre la quantité d’eau consommée au quotidien et l’état de santé des personnes sondées. Les individus en bonne santé sont généralement ceux qui consomment le plus d’eau. Faut-il pour autant attribuer à l’eau la bonne santé de ces individus ? Il y a ici un biais statistique qui doit être levé. On s’explique.

• Les fruits et légumes, notamment le concombre, la tomate, le céleri branche, la courgette et la pastèque sont très riches en eau. Ainsi, les individus qui mangent assez de fruits et légumes par jour sont aussi ceux qui consomment le plus d’eau. Ce sont aussi, en règle générale, ceux qui ont le régime alimentaire le plus équilibré… ce qui pourrait expliquer leur bon état de santé.
• Les individus qui pratiquent une activité physique régulière sont forcément amenés à boire plus d’eau. Le sport pourrait donc là encore expliquer leur bon état de santé.

En pratique…

La démonstration ci-dessus se base sur des conditions particulières qui ne sont pas forcément toujours réunies : un individu d’âge moyen, en bonne santé, sédentaire, vivant dans un climat tempéré et suivant un régime alimentaire sain et équilibré. Plusieurs facteurs peuvent venir mettre à mal les chiffres présentés plus haut :

• L’activité physique modérée ou soutenue va maximiser la perte hydrique quotidienne et donc appeler une plus grande compensation. Il est quasiment impossible d’émettre une recommandation standard en ce sens, tant les variables sont nombreuses : durée de l’effort, intensité, température ambiante, propension de l’individu à la transpiration, etc. La sensation de soif est un bon indicateur, comme nous allons l’expliquer plus bas.
• L’âge. En effet, la sensation de soif s’amenuise avec l’âge. Il est donc recommandé aux personnes âgées de maintenir les habitudes qu’elles avaient étant plus jeunes en matière de consommation d’eau.
• Le climat. Un environnement chaud et humide va provoquer une transpiration supérieure à la moyenne, ce qui augmente les besoins hydriques au quotidien.
• L’état de santé. Les pathologies qui se manifestent par de la fièvre, des vomissements et une diarrhée maximisent les pertes hydriques.
• La grossesse et l’allaitement augmentent les besoins hydriques au quotidien.
• La prédisposition aux calculs rénaux appelle une plus grande consommation d’eau.
• Les personnes qui voyagent beaucoup en avion doivent boire plus d’eau à cause de l’atmosphère desséchée, notamment dans les vols long-courrier.

En définitive, combien faut-il boire d’eau au quotidien ?

Vous l’aurez compris, notre alimentation couvre déjà une partie de nos besoins en eau au quotidien, pour peu qu’elle soit saine et équilibrée. En effet, trois repas par jour nous apportent environ 1,8 litre d’eau chaque jour. S’astreindre à boire 1,5 ou 2 litre(s) d’eau dans ce contexte n’est pas forcément une bonne chose. Il faut savoir qu’une ingestion excessive et exagérée d’eau (de l’ordre d’une dizaine de litres) peut provoquer des difficultés d’adaptation de l’organisme en cas de pénurie. Aussi, le fait de boire beaucoup trop multiplie la nécessité d’évacuer par l’urine, ce qui fragmente le sommeil. Enfin, et dans les cas les plus sévères, l’excès d’eau (ou potomanie) peut faire augmenter la pression à l’intérieur de la boîte crânienne et provoquer des convulsions.

En définitive, il faut écouter son corps et limiter les apports hydriques qui ne répondent pas à une sensation de soif si l’on est d’âge moyen et en bonne santé. Autrement, il appartient à votre médecin de vous conseiller. Enfin, il est primordial d’être attentif à tout changement dans la fréquence et la sensation de soif, un état qui peut indiquer une maladie sous-jacente.

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Notre apport hydrique provient de l’eau que nous buvons, mais aussi des boissons et aliments que nous consommons au quotidien. C’est pourquoi votre action de filtration de l’eau doit être systémique et couvrir à la fois l’eau que buvez, l’eau de cuisson, celle qui sert à préparer votre thé, café ou jus, etc. Grâce à un système breveté unique, les centrales Fontaigue® filtrent le calcaire et les polluants de l’eau du robinet tout le temps, partout et sans limitation, comme aucun autre système. Découvrez-les ici !