L’eau potable est, de loin, l’aliment le plus contrôlé en France. Les audits réguliers conduits par les différents organismes restent satisfaisants au regard des normes qui encadrent la potabilité de l’eau. Il faut toutefois apporter deux nuances à ce constat :
- La potabilité de l’eau est une notion relative. Au regard de la loi, l’eau est dite « potable » si elle ne dépasse par une certaine quantité de substances chimiques comme les nitrates, les phosphates, les métaux lourds, les hydrocarbures et les pesticides. Seulement voilà: un nourrisson, une femme enceinte, une personne âgée ou un individu immunodéprimé n’ont pas la même « tolérance » aux polluants et aux agents pathogènes que les personnes en bonne santé, et tout dépassement des limites légales, même minime, peut s’avérer problématique.
- En 2021, environ 12 millions de personnes auraient reçu régulièrement ou épisodiquement une eau du robinet non conforme aux normes de qualité, soit 20 % des foyers en France, contre 5,9 % en 2020, selon le ministère de la Santé.
Plus largement, le qualificatif « potable » mériterait d’être redéfini. Il ne s’agit pas d’un critère de qualité, mais plutôt d’une indication que la composition de l’eau en question est surveillée. On pourrait comparer le terme « potable » à « comestible » pour de la nourriture. Une eau quasiment exempte de polluants et une autre dont les concentrations de polluants sont proches du maximum autorisé seront toutes les deux qualifiées de « potables ».
Comment donc remédier à la pollution de cette denrée prodigieuse qu’est l’eau ?